FEMME CAPITAL

À partir de la figure d’Ayn Rand, incarnation de l’ultralibéralisme américain des années 50, Sylvain Cartigny et Mathieu Bauer inventent une fable musicale où le collectif est un antidote à la philosophie de l’égoïsme.

Aux Etats-Unis, plus de trente-cinq ans après sa mort, l’écrivaine Ayn Rand fait partie des personnalités les plus influentes. Donald Trump, Alan Greenspan – ancien de la Banque centrale – et les « libertariens » la vénèrent. De ce côté de l’Atlantique, on connaît peu cette femme mégalomane et égocentrique, auteure de romans et d’essais exaltant l’héroïsme des entrepreneurs et les vertus du « chacun pour soi ». Pour le musicien Sylvain Cartigny, la détestable Ayn Rand est un symbole « du capitalisme comme mystique ». Femme Capital, l’essai de Stéphane Legrand, décortique le mythe qu’elle a elle-même créé.

Celle que l’on surnommait la « Déesse du marché » a ici le visage d’Emma Liégeois. Les musiciens de L’Orchestre de spectacle de Montreuil l’accompagnent et lui répondent. À l’idéal du génie individuel, ce chœur citoyen oppose la force du groupe et la créativité partagée.

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d’après Femme Capital de Stéphane Legrand, édité aux éditions Nova 
idée originale, adaptation du texte et musique Sylvain Cartigny
conception, mise en scène et scénographie Mathieu Bauer

avec
Emma Liégeois, Clément Barthelet et L’Orchestre de spectacle de Montreuil : Blaise Cardon-Mienville, Joseph Cartigny, Elisa Chartier, Lilli Lacombe, Tommy Haullard, Steve Matingu Nsukami, Nicolas Vouktchevitch

création son Alexis Pawlak 
création lumière William Lambert
création vidéo Florent Fouquet
costumes Nathalie Saulnier
régie générale et lumière Thomas Cany
régie vidéo Clément Bardet
assistanat mise en scène Anne Soisson

« Sylvain Cartigny et Mathieu Bauer mettent en scène une gourou du capitalisme américain, mégalomane et égocentrée, dans un spectacle emballant. » – Anne Diatkine, Libération

« Plutôt qu’une simple biographie, le metteur en scène donne à voir une femme ivre de sa domination intellectuelle, qui, en déroulant la pelote de son machiavélisme, permet de comprendre comment, après en avoir été bannie, elle a finalement pu infiltrer nos sociétés contemporaines. […] Emma Liégeois à la fière allure d’une Cruella ultra-libérale, qui fascine par son magnétisme, mais révulse par sa pensée, où toute idée de collectif est annihilée.» – Vincent Bouquet – Télérama TTT

« Avec humour et pédagogie, le metteur en scène Mathieu Bauer décrypte le pouvoir de séduction d’Ayn Rand et de ses valeurs. […] Tour à tour séduisante et glaçante, la comédienne Emma Liégeois réussit avec subtilité et talent à créer un rapport d’attraction-répulsion avec ce personnage, proche du gourou de secte.[…] Sur scène, les musiciens font corps et ne font qu’un, dans un bel élan de solidarité qui s’oppose à l’individualisme exacerbé d’Ayn Rand.» – Chloé Bergeret – Sceneweb